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Voisins Vigilants

 

Landrethun-le-Nord : première commune du Boulonnais à adhérer aux voisins vigilants le 5 juin 2013

 

 Le maire, Émile Petit, n’était pas peu fier ce mercredi de pouvoir affirmer que Landrethun-le-Nord était la première commune de l’arrondissement de Boulogne à signer un protocole de « participation citoyenne » des habitants avec la gendarmerie.

 Le protocole vise à responsabiliser quelques habitants en tant que « voisins vigilants », en leur confiant un rôle d’observation pour signaler tout mouvement suspect ou anormal. Ce n’est pas selon Émile Petit de la délation, mais bien un geste citoyen et patriotique qui pourrait éviter un délit ou permettre d’identifier de suite un ou plusieurs individus malveillants, et de lutter principalement contre les cambriolages.

Á Landrethun, on ne peut déplorer plus de délits qu’ailleurs, mais les autorités font en quelque sorte appel à la solidarité et soulignent un besoin constant d’informations. Le préfet Daniel Rouhier a participé à la signature du protocole, support juridique visant à définir les attributions et les rôles, tout comme le colonel Jérôme Bisognin, qui dirige le groupement de gendarmerie du Pas-de-Calais.

 

Ne pas se substituer aux forces de l’ordreCe dernier a précisé qu’une formation auprès des habitants concernés allait être dispensée et entretenue, pour fixer leur mission de solidarité et d’attention, mais aussi leurs limites : ils n’auront pas vocation à se substituer aux forces de l’ordre !

Le but est de rendre les services de la gendarmerie accessibles, et plus encore pour les habitants qui n’auraient pas osé auparavant signaler un doute. Quant au risque que certains sollicitent les autorités de manière un peu trop zélée, le colonel Bisognin a assuré que selon lui il était préférable pour la sécurité de tous d’en faire trop que pas assez.





Réunion du 1er Juillet 2014

Landrethun-le Nord : Claire et Dominique, voisines vigilantes, ne se prennent pas «pour des shérifs»

PUBLIÉ LE 15/07/2014

PAR AMANDINE FARAUD

 

Landrethun-Le-Nord a été la première commune à participer au réseau des Voisins vigilants, dans le Boulonnais, en 2013. Lors du débriefing annuel entre voisins, maires et gendarmes, Ferques aussi était représentée. La commune mitoyenne a semé des voisins vigilants depuis six mois seulement, et selon les gendarmes, Ferques comme Landrethun en cueillent déjà les fruits.


Claire, de Ferques, et Dominique, de Landrethun-Le-Nord, sont voisines vigilantes. Elles nous racontent leur rôle et les raisons de leur engagement.

Oui, elles sont voisines vigilantes. Non, leurs voisins ne les redoutent pas. Pour Claire, endosser ce rôle d’informatrice bénévole des gendarmes était une évidence : « J e suis adjointe référente sécurité routière et adjointe à la jeunesse à la mairie de Ferques. Je travaille avec la coordination jeunesse pour que nos jeunes soient occupés à autre chose que traîner dans les rues. » Pour elle, il n’y a pas malice à être voisin vigilant : « Ce n’est pas être suspicieux ou dénonciateur, mais simplement vigilant. »

Quant à Dominique, c’est une mauvaise expérience qui l’a décidée. « On est commerçants et on s’est fait cambrioler. » Pour elle, ouvrir l’œil est naturel, pour éviter que cela se reproduise et que cela n’arrive à d’autres. « C’est traumatisant, vous savez. » Alors, elle est attentive à un tas de petites choses. « J’ai toujours eu un peu l’œil, raconte-t-elle. Quand on voit passer un fourgon qu’on a pas l’habitude de voir, par exemple. » Elle le répète : « il ne faut pas avoir peur de prévenir les gendarmes. Il y a toujours la peur de l’uniforme, et pourtant, ce sont peut-être ces petits trucs qu’on repère qui peuvent les aider. »

« Cela ne va pas éteindre la délinquance mais la réduire »

Pour autant, « on ne se prend pas pour des shérifs, assure-t-elle. On ouvre l’œil sans être tout le temps à son carreau et on prévient les gendarmes si on voit quelque chose de louche, ce n’est rien de plus que ça ».

Claire acquiesce : « Cela ne va pas éteindre la délinquance, mais cela peut la réduire. »

Si toutes les deux sont connues par chez elles, la grande majorité des voisins vigilants sont des « M. et Mme Tout-le-monde ». Et c’est bien là tout l’intérêt de la chose : « On se connaît entre nous, dans notre quartier, mais on n’a pas d’étiquette, raconte Claire. Ce qui est bien. Par e

xemple, un cambriolage a été déjoué à Ferques, parce que les jeunes ne savaient pas qu’il y avait là des voisins vigilants. »

Les éventuels cambrioleurs surveillés de près

Un voisin vigilant le disait lui-même aux gendarmes lors de leur réunion de débriefing annuel : « On peut avoir parfois l’impression que ça sert à rien. » En effet, un voisin vigilant, ce n’est pas un « gogneux» qui passe sa vie à sa fenêtre et appelle les gendarme

s tous les jours. Alors, il peut se passer du temps avant d’avoir l’impression d’être utile. « Mais justement, le fait que ce soit calme, c’est bien, c’est que l’objectif est atteint ! » s’est exclamé le sous-préfet, Philippe Dieudonné.

Si l’influence des voisins vigilants sur la délinquance est difficilement chiffrable, les gendarmes assurent que les cambriolages augmentent partout... sauf là où les voisins sont vigilants. Et ont une pelletée d’exemples à donner à ceux qui en douteraient.

Il y a quelques semaines, un homme s’est fait passer au téléphone pour un agent de l’État qui vérifiait les charpentes. Quel était son réel but ? On peut supposer du repérage pour des cambriolages... En tout cas, ce service de l’État n’existe pas. Manque de chance pour lui, il est tombé sur un voisin vigilant de Landrethun. « Il nous a donné un rendez-vous, raconte celui-ci. J’ai prévenu les gendarmes, mais l’homme n’est pas venu au rendez-vous. » Peut-être a-t-il aperçu les uniformes ? Mais même s’il a filé, les gendarmes ont montré qu’ils le surveillaient de près.

« Ça dissuade »

« C’est aussi ça l’intérêt, avance un gendarme. Par exemple, on nous a aussi signalé une voiture qui roulait lentement dans Landrethun, comme pour faire du repérage. Nous avons tout de suite envoyé une patrouille pour le contrôler. Il n’avait rien à se reprocher, était en règle. Mais il a vu qu’on surveille le secteur. Ça dissuade. » Si les voisins vigilants peuvent alerter la gendarmerie pour tout délit ou incivilité constaté dans la commune, le cambriolage est en effet le premier délit visé.

Bientôt de nouvelles communes vigilantes

Aujourd’hui, Landrethun-le-Nord compte 25 voisins vigilants ; Ferques, 45. Et les troupes grossissent à vue d’œil. « Au début, les gens avaient peur d’adhérer, raconte Dominique.Maintenant, il y en a plusieurs qui veulent s’inscrire. » Elle voit d’un bon œil l’agrandissement du réseau : « Plus on est nombreux, plus on peut se relayer. »

Les voisins vigilants ont l’œil avant tout sur les éventuels cambrioleurs. Le risque : que ces derniers préfèrent aller dans le village d’à côté, moins surveillé. C’est pourquoi les gendarmes souhaitent étendre leur réseau de voisins vigilants. Prochaine cible : Réty, où des volontaires se sont manifestés.

Puis devrait venir le tour de Beuvrequen, Maninghen, Wacquinghen et Offrethun, où les habitants pourraient être appelés à rejoindre le dispositif à la rentrée. Ce secteur, en périphérie de l’agglomération boulonnaise, serait une cible privilégiée par les cambrioleurs.